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Le 16. novembre 2011 à 21h55

Six Fours Handicap Les professeurs des écoles de nouveau informés sur les troubles "dys"

Pour la deuxième année, la circonscription de Six-Fours de l'éducation nationale a mis en place une journée de formation avec l'antenne varoise de Dyspraxique mais fantastique. Mercredi, près de 200 enseignants étaient réunis à l'espace Malraux.

L'association Dyspraxique mais fantastique, ici avec Isabelle Decitre, Pascale Mulé et Pascale Mas-Saint Guiral.

L'association Dyspraxique mais fantastique, ici avec Isabelle Decitre, Pascale Mulé et Pascale Mas-Saint Guiral.

Mercredi, les professeurs des écoles de Six-Fours, Ollioules et du sud de La Seyne étaient réunis pour une formation pédagogique autour de la dyspraxie, près de 200 au total. On parle plus communément des troubles "dys" englobant la dysphasie, la dyslexie, la dyspraxie... Isabelle Lochet, inspectrice de l’Éducation nationale du premier degré de la circonscription de Six-Fours avait mis en place cette journée pédagogique à la demande de l'antenne Varoise de Dyspraxique, mais fantastique représentée par Isabelle Decitre. Pour cette formation, l'association avait fait venir des professionnels investis et très concernés par ce sujet: Patrice Gueit (psychologue), Claudine Dejean (ergothérapeute), Anne Chipot (psychomotricienne) et Corinne Pelsez-Richon (orthoptiste).
La séance a débuté par la présentation des acteurs de l'association, en présence de Pascale Mulé représentant les parents ou encore Pascale Mas Saint-Guiral servant de relaie auprès des enseignants. Des adjoints de la commune de Six-Fours étaient aussi présents comme Yves Draveton, Joseph Mulé ou Claudine Burgot.

La dyspraxie, un handicap invisible


Dans ce type de handicap, le souci est qu'il n'est majoritairement pas visible, et pourtant il touche beaucoup d'enfants, autour de 7% entre 6 et 12 ans. L'intérêt de ces exposés étaient d'abord que les enseignants prennent en compte qu'un enfant surexcité ou peu volontaire pouvait avoir un problème de ce genre. En ayant conscience de certains signes significatifs, cela pourrait permettre que les enseignants favorisent un diagnostic et prennent ensuite en considération cet handicap dans l'apprentissage. Le psychologue Patrice Gueit expliquait: "Plus on diagnostique tôt l'enfant, plus c'est bénéfique pour une prise en charge pluridisciplinaire, l'idéal étant entre 4 et 8 ans".
Sachant qu'on n'en guérit pas, mais que les progrès sont possibles et surtout cela permet à l'enfant de surmonter les obstacles et de favoriser des aménagements dans sa vie quotidienne. Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l'automatisation des gestes volontaires. L'enfant dyspraxique conçoit bien les gestes mais n'arrive pas à les organiser ni à les réaliser de façon harmonieuse. Il faut bien saisir qu'il y a plusieurs formes de dyspraxies, et que cet handicap ne touche pas l'intelligence ou la curiosité de l'enfant. Mais le risque de ne pas détecter cet handicap est de provoquer l'enfermement de l'enfant, qui se repliera sur lui-même et ne pourra pas progresser.
Cette formation auprès des enseignants ainsi qu'auprès de certaines auxiliaires de vie scolaire a permis de mieux appréhender cet handicap, et peut-être laisser à l'avenir une chance à ces enfants "différents".

D. D., le 16 novembre 2011

Autres photos:

Les intervenants de mercredi avec les membres de l'antenne Varoise de DMF, l'inspectrice de l'éducation nationale et les élus de Six-Fours. Près de 200 enseignants étaient présents. Isabelle Lochet.
Les intervenants de mercredi avec les membres de l'antenne Varoise de DMF, l'inspectrice de l'éducation nationale et les élus de Six-Fours.