Le 16. novembre 2012 à 01h54
Six Fours Société Les commerçants en état de choc
Vendredi dernier, les commerçants de Six-Fours ont découvert avec stupéfaction le montant de leur Contribution Financière des Entreprises (CFE), anciennement Taxe Professionnelle. Celle-ci a subi pour certains une augmentation brutale de 500% .
Raymond Gonzalez, gérant du bar Le central et Didier Corazza, président de Six-Fours Dynamique
Après le choc, la colère, les commerçants du centre ville n'en croyaient pas leurs yeux. Dans un premier temps, ils ont mis cette fulgurante augmentation sur le compte d'un « bug » informatique. Mais la mauvaise-vraie nouvelle s'est très vite répandue et après information prise au centre des impôts chacun a bien dû se rendre à l'évidence: aucune erreur!
Refondée par la loi de finance de 2010, la taxe professionnelle pour les entreprises est devenue désormais la contribution économique territoriale (CET). Celle-ci est composée de deux cotisations distinctes: une cotisation foncière des entreprises (CFE) et une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
La CFE s'organise autour de deux critères: 1360€ pour un chiffre d'affaire inférieur à 100.000€ et 2491€ pour un chiffre d'affaire supérieur.
Un sacré jargon pour les commerçants qui ont tout simplement découvert vendredi dernier, sans la moindre annonce préalable, qu'ils devraient s'acquitter « sans autre forme de procès » d'une somme faramineuse d'ici le 17 décembre.
Pierre Munoz, gérant de l'enseigne Afflelou n'en revient pas, il appelle sa comptable sous nos yeux pour en avoir le cœur net: elle lui confirme que sa taxe acquittée l'an dernier était de 821€. Aujourd'hui il devra payer 2491€! « Je ne comprends pas, nous n'avons pas été prévenus . Ces deux derniers mois ont été très difficiles et nous allons devoir payer une somme énorme en à peine un mois! »
Au bar « Le central », la perplexité est la même: « je passe de 574€ à 2491€ en l'espace d'un an. Vu la conjoncture, je suis d'accord pour une augmentation, mais pas de 500%! Et ceci sans même nous avoir prévenus! Vraiment, on nous incite à faire moins de chiffre d'affaire ou à fermer boutique!»
A la bijouterie « Diamants blancs » le constat est le même: « je suis prêt à jouer le jeu, on le sait, tout augmente. Et par solidarité je veux bien payer plus, mais une telle augmentation, je ne la comprends pas. Quelle explication nous donne-t-on? Pour quelles raisons? Je me demande si les signataires se sont rendu compte de la répercussion que pouvait avoir cette réforme sur les petits commerçants! »
Pour Erik Tamburi (divers droite) « ce sont les plus petits locaux qui ont vu leur valeur locative multipliée par 5. Les élus de TPM, dont les maires, chargés de préparer le budget, ont choisi, plutôt que de jouer sur la variable "taux" imputable à tous et donc plus juste, de jouer sur la variable "valeur locative minimale forfaitaire". Il demande à TPM de « reconsidérer son prélèvement de la CFE en faisant porter l'effort sur le plus grand nombre plutôt que sur les petites surfaces ».
Frédéric Boccaletti (FN), quant à lui, estime que « ce racket est orchestré en grande partie par Toulon Provence Méditerranée avec l’assentiment de son Président Hubert Falco et de tous les Vice-présidents (qui sont de droit les maires des communes de l’agglomération)»
Côté mairie, nous avons joint Joseph Mulé, premier adjoint. Celui-ci dit « être conscient du problème mais n'avoir pas le recul ni les éléments et l'analyse nécessaires pour s'exprimer à ce jour. Il annonce cependant que Hubert Falco, sénateur maire de Toulon et président de TPM, rencontrera mardi les différents représentants des associations de commerçants de l'agglomération.
Pour ce qui est de notre commune,, Didier Corazza, le président de l'association des commerçants Six-fours dynamique, sera présent à cette réunion, bien sûr. Il se dit solidaire à 100%.
A suivre...
La loi
Refondée par la loi de finance de 2010, la taxe professionnelle pour les entreprises est devenue désormais la contribution économique territoriale (CET). Celle-ci est composée de deux cotisations distinctes: une cotisation foncière des entreprises (CFE) et une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
La CFE s'organise autour de deux critères: 1360€ pour un chiffre d'affaire inférieur à 100.000€ et 2491€ pour un chiffre d'affaire supérieur.
Paroles de commerçants
Un sacré jargon pour les commerçants qui ont tout simplement découvert vendredi dernier, sans la moindre annonce préalable, qu'ils devraient s'acquitter « sans autre forme de procès » d'une somme faramineuse d'ici le 17 décembre.
Pierre Munoz, gérant de l'enseigne Afflelou n'en revient pas, il appelle sa comptable sous nos yeux pour en avoir le cœur net: elle lui confirme que sa taxe acquittée l'an dernier était de 821€. Aujourd'hui il devra payer 2491€! « Je ne comprends pas, nous n'avons pas été prévenus . Ces deux derniers mois ont été très difficiles et nous allons devoir payer une somme énorme en à peine un mois! »
Au bar « Le central », la perplexité est la même: « je passe de 574€ à 2491€ en l'espace d'un an. Vu la conjoncture, je suis d'accord pour une augmentation, mais pas de 500%! Et ceci sans même nous avoir prévenus! Vraiment, on nous incite à faire moins de chiffre d'affaire ou à fermer boutique!»
A la bijouterie « Diamants blancs » le constat est le même: « je suis prêt à jouer le jeu, on le sait, tout augmente. Et par solidarité je veux bien payer plus, mais une telle augmentation, je ne la comprends pas. Quelle explication nous donne-t-on? Pour quelles raisons? Je me demande si les signataires se sont rendu compte de la répercussion que pouvait avoir cette réforme sur les petits commerçants! »
Le point de vue politique
Pour Erik Tamburi (divers droite) « ce sont les plus petits locaux qui ont vu leur valeur locative multipliée par 5. Les élus de TPM, dont les maires, chargés de préparer le budget, ont choisi, plutôt que de jouer sur la variable "taux" imputable à tous et donc plus juste, de jouer sur la variable "valeur locative minimale forfaitaire". Il demande à TPM de « reconsidérer son prélèvement de la CFE en faisant porter l'effort sur le plus grand nombre plutôt que sur les petites surfaces ».
Frédéric Boccaletti (FN), quant à lui, estime que « ce racket est orchestré en grande partie par Toulon Provence Méditerranée avec l’assentiment de son Président Hubert Falco et de tous les Vice-présidents (qui sont de droit les maires des communes de l’agglomération)»
Côté mairie, nous avons joint Joseph Mulé, premier adjoint. Celui-ci dit « être conscient du problème mais n'avoir pas le recul ni les éléments et l'analyse nécessaires pour s'exprimer à ce jour. Il annonce cependant que Hubert Falco, sénateur maire de Toulon et président de TPM, rencontrera mardi les différents représentants des associations de commerçants de l'agglomération.
Pour ce qui est de notre commune,, Didier Corazza, le président de l'association des commerçants Six-fours dynamique, sera présent à cette réunion, bien sûr. Il se dit solidaire à 100%.
A suivre...
A.I, le 16 novembre 2012
Plus d'infos:
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