Dimanche soir aux Voix du Gaou, quatre têtes d'affiches se sont produites dans le cadre idyllique de la petite scène dans une ambiance initiale plutôt sage avec Ysae suivi de Clarika. Mais les quelque 1000 spectateurs se sont réellement enflammés lors de l'entrée en scène de Tom Frager&Gwayav' puis de Renan Luce.
Vers 21h30, Renan Luce a gentiment rencontré durant une vingtaine de minutes quatre enfants atteints de dyspraxies, ce dernier parrainant l'association "Dyspraxique mais fantastique". Pas de photo pour l'occasion et c'est assez rare pour le noter, l'artiste ayant souhaité partager ce petit moment avec les enfants.
L'antenne varoise de l'association "Dyspraxique mais fantastique" tenait un stand pour l'occasion. Sa déléguée départementale, Isabelle Decitre, nous a expliqué: "notre association a pour objet de rassembler les familles, créer un réseau d'entraide et faire connaître ce trouble". Cet handicap touche entre 5 et 7% des enfants de 6 à 11 ans selon la Haute autorité de santé publique. Joseph Mulé, premier adjoint de Six-Fours a souligné que "de nombreux cas ne sont pas diagnostiqués, le nombre réel d'enfants touchés par cet handicap est donc beaucoup plus important".
Les dyspraxies sont des "anomalies de la planification et de l'automatisation des gestes volontaires". Il existe plusieurs formes de dyspraxies, et cela n'est pas forcément visible. Les manifestations sont diverses: trouble du regard, trouble dans l'organisation du geste, trouble idéomotrice... Cela peut se traduire par un enfant qui est maladroit, lent dans toutes ses réalisations motrices et graphiques; il a besoin d'aide pour s'habiller et se laver; il présente un retard graphique important et durable; il a du mal à s'organiser dans son travail... Mais rien n'empêche l'enfant d'être "intelligent, curieux et parfois beau parleur". Le diagnostic permet d'éviter que son enfant soit exclu dans la classe et que ses mauvais résultats s'apparentent à un manque de motivation ou à une déficience intellectuelle. Un diagnostic rapidement établi permet des rééducations adaptées comme l'orthoptie, l'ergothérapie, l'orthophonie, la psychomotricité ou le soutien psychologique.
L'autre bataille de l'association est d'aider les parents à remplir des dossiers pour que cet handicap soit reconnu et obtenir des auxiliaires de vie scolaire qui accompagnent l'enfant à l'école dans un but de compensation de son handicap.
L'association a récemment sollicité les députés dont Jean-Sébastien Vialatte afin qu'une question soit posée au gouvernement sur la prise en charge et la formation des enseignants sur la dyspraxie. Le parrainage de Renan Luce est ainsi précieux et comme nous dira Joseph Mulé : "nous n'avons pas pu assister à l'entretien mais les enfants sont ressortis ravis, et ont ensuite assisté au concert".

Plus de 1 000 spectateurs s'étaient déplacés.