Samedi en début d’après midi des pêcheurs ont repéré un cétacé mort échoué dans des enrochements à 400 mètres au large du Cap Sicié à l’ouest de la station d’épuration Amphitria. Les sapeurs pompiers de le Seyne sur Mer se sont aussitôt rendu sur les lieux accompagnés du docteur Chabanne, représentant local du GECEM (Groupe d'Etude des Cétacés de Méditerranée). Malgré des conditions météorologiques peu engageantes le docteur Chabanne s’est mis à l’eau pour examiner l’animal mort. Il s’agit d’une jeune femelle cachalot âgée de 8 à 12 ans et mesurant entre 7 et 9 mètres de long : « Les conditions météo rendaient l’opération dangereuse, mais cette espèce est rare en méditerranée, cela valait le coup d’aller prélever des échantillons de peau et de muscle ».

Une espèce rare en méditerranée

L’animal était encore tout frais, il a dû mourir dans la nuit de vendredi à samedi d’une mort accidentelle. Les scientifiques ont décelé au niveau de sa tête des marques faites par un câble de 22 mm de diamètre. Le cachalot s’est probablement pris dans un filet et est mort noyé.

Les cachalots ont une durée de vie comparable à celle de l’homme, les prélèvements pris permettront aux scientifiques de déterminer le taux de contamination de l’animal et apporteront des informations supplémentaires sur l’état de biologique de la méditerranée.

La carcasse présente
des dangers d’ordre sanitaire

Maintenant il convient de se débarrasser de la carcasse, car celle-ci en se décomposant peut présenter des dangers d’ordre sanitaire, d’autant plus que selon la météo l’animal pourrait se débloquer et dériver, présentant également des risques pour les bateaux. Trois solutions sont envisageables :
- Soit l’animal est remorqué au large et dynamité.
- Soit il est transporté dans un centre d’équarrissage
- Soit il est remorqué au dessus d’une fausse abyssale et coulé à l’aide de gueuses.

La solution deux ne sera sans doute pas mise en œuvre du fait de la grand taille de l’animal. La solution la plus probable est le dynamitage bien que les scientifiques préféreraient que l’animal soit coulé. Le dynamitage a pour inconvénient que l’onde de choc pourrait tuer d’autres animaux marins, couler l’animal au contraire enrichirait le biotope de la zone choisie.

L’animal s’étant échoué dans la zone limite entre Six Fours les Plages et La Seyne sur Mer, la décision incombera à la préfecture maritime et aux mairies concernées. Ces dernières devront juger de la meilleure solution pour évacuer la carcasse dans des conditions sanitaires et de coûts satisfaisantes.